Cette sculpture en rond de bosse, fut construite en 1988 à la suite d'un défi lancé par un ami travaillant dans le domaine de la recherche scientifique, à savoir qu'il était impossible de construire cette forme tel que vue sur la photo. Plusieurs chercheurs et ingénieurs que  côtoyais mon ami dans son milieu de travail, étaient intrigués voire fascinés par ce dessin qui attirait leur attention à toute les fois qu'ils le voyaient. J'ai donc décidé de relever le défi et de construire la forme en 3D. 

L'idée me vint que la première chose que je devais faire, c'était de créer un model intermédiaire d'où je pourrais mesurer avec une fausse équerre, les angles qui seraient reportés ultérieurement sur un carton rigide sur lequel je tracerais les membrures de chacun des rayons composant la forme. Utilisant du balsa, j'ai construit le coeur du model, soit les axes X, Y, Z et j'y ai greffé une ellipse sinusoïdale qui viendrait reproduire la forme telle que vue sur le dessin.

Afin d'arriver à créer cet anneau ellipsoïde et sinusoïdal, il m'a fallu une bonne dose d'imagination pour savoir comment couper chacun des segments de bois qui n'avaient aucun angle répétitif, car en plus de tourner sur l'ellipse de 360 degrés, la forme courbait tantôt vers le bas, tantôt vers le haut, pour créer l'effet de la sinusoïde tel que vue sur le dessin.

Ayant réussi par essai et erreur à trouver les bons angles qui variaient dans les trois axes, l'anneau s'est trouvée construite en un temps assez court. Ensuite à partir de l'aide d'une fausse équerre, j'ai relevé les angles nécessaires pour la prochaine étape qui consistait à utiliser ces angles et des reporter sur les cartons en styromousse rigide et d'y tracer une suite de lignes droites qui toutes ensembles donneraient une courbe à découper pour obtenir les segments nécessaires pour faire le rond de bosse.

Pour le montage en rond de bosse, les segments furent retenus ensembles par deux demi-anneaux collés à un grand morceau de contre plaqué, pour ensuite entreprendre de remplir les vides laissés entre chacun des segments. Deux des segments étaient trop obtus pour avoir la forme voulue. Il a fallu les reprendre pour harmoniser la forme. Une fois cette difficulté résolue, le remplissage fut relativement simple en y injectant du "styromousse" sous pression, puis du plâtre avec du grillage et de tiges de métal avec un fini plâtre blanc peinturé acrylique. La forme était réussie. J'avais rempli de défi à la grande surprise de mon ami sceptique. La forme fait environ 660 mm carrés et elle est montée sur un contre plaqué de  760 mm x 760 mm.

Le dessin original qui date de 1967 vient de l'artiste, philosophe et penseur Jean Waldheims. Le nom que j'y ai donné, résume l'intention du penseur qui a créé ce dessin et que j'ai côtoyé pendant 20 ans. Comme suggéré par le dessin original, il y a une transformation. Un point de départ et un point d'arrivé. Ce dessin en particulier, qui sort de sa série régulière des formes qu'il a fait, ainsi que les autres de sa création, qui sont au nombre de 500, est issu d'une démarche de créativité que cet artiste philosophe et penseur a entrepris dans le domaine de l'abstraction géométrique. 
(Voir l'onglet Interprétation pour en savoir plus sur l'abstraction chez Jean Waldheims)

Sculpture et texte par : Yves Jeanson
La spirale de l'infinie transformation de l'être
Zanis WaldheimsBernadette PekssInterprétationNoosphèreLa SpiraleSculptureRetour